Next to an idol of carved out stone.
The trees, collapsing.
The eyes of man look only towards the heavens.
Sound the trumpets! Rise to the gates!
With streets made of gold,
And fountains pouring forth silver.
Create your heaven of worthless riches.
My heaven is solace, to be unforgiven.
Run to the lake to be baptized, then destroy the surface.
Gaze not at stars but at satellites, dreaming to one day leave here.
If this place you just pass by, why surrender beauty to build your pride?
Why carve a rock into a fading monument?
Why drain the rivers to flood your neighbor's tombstone?
Blessing of the divine anoints your spirit with radiance,
Yet somehow you bury it away and hide it for six days.
And in my current awareness, I see that I too have dwelled in these things.
And when I wake tomorrow, I'll be just the same as you.
On ne frappe pas un homme à terre : c'est ce que dit la règle mais NONE a déjà prouvé qu'il ne les suivait pas et si son album éponyme retirait toute perspective de béatitude spirituelle, Life has gone on long enough, son deuxième opus, nous interdit l'accès au bonheur terrestre. La vie n'a aucune substance et la production plus distante le confirme. Le DSBM s'empare de textures sonores blues, mettant en relief une dépression urbaine. Les cris partent en fumées : ne restent que les pleurs... Jordan Vauvert
NONE a opéré un virage dans Where Life Should Be et ça se confirme davantage dans Damp Chill of Life. Le temps des métaphores est révolu : l'humidité froide, c'est celle des larmes qui coulent sur le visage à cause de la dépression. Tout pleure dans cet album : les guitares typées DSBM grésillent, les solos ("The Damp Chill of Life", "It's Painless To Let Go") sont liquides et coulent, les voix prennent à la gorge ; même le piano, étranglé par les sanglots ("Cease"), est aphone. Insoutenable... Jordan Vauvert
"La mort n'existe ni pour les vivants ni pour les morts" écrivait Épicure et ça reste toujours vrai : personne ne peut en faire l'expérience — sauf NONE, formation américaine qui en a fait son leitmotiv. Les membres du groupe sont inconnus et son premier album n'a pas de nom ; même le paysage sur la pochette est vaporeux. Si le DSBM est déjà d'une tristesse funèbre qui serre le cœur, les passages atmosphériques donnent à entendre les âmes en peine de l'autre côté du voile. Un début magistral... Jordan Vauvert